Interview Deny 11 Mai 2006

Publié le par Stéphanie

Interview Deny vue sur le blog de Mimi

interview Denys

Voici l'interview de Deny qui date du jeudi 11 mai 2006.


1/ A quel âge as-tu commencé la musique ?

J'ai commencé le piano à 6 ans, c'est ma tante qui me donnait des cours, et la guitare ensuite à 8 ans.

2/ Comment as-tu su que tu en ferais ton métier ?

En voyant Elvis Presley. J'avais 8-10 ans.

3/ Le monde de la musique : qu'est-ce qui est finalement plus facile à faire que ce que tu imaginais ?

La continuité du groupe. Le fait de toujours garder une ligne directrice, ce fil rouge qui fait durer le groupe.

4/ Dans l'aventure globale de la sortie d'un nouvel album, quels sont généralement les meilleurs moments ?

Quand il est fini. Quand on écoute le résultat. Quand il sort.

5/ Et le plus difficile ?

De choisir les morceaux.

6/ La lacune qui te joue le plus de tour dans ton métier ?

Les pannes de réveil. Les pannes de texte aussi mais c'est plus rare.

7/ Une règle d'or ?

Toujours être en accord.

8/ Une proposition que tu regrettes d'avoir accepté ?

Ca arrive parfois pendant l'enregistrement au niveau du choix des arrangements; je donne mon accord et des fois je regrette.

9/ Un grand souvenir de tournée ?

...Y en a pas mal... Le passage en Australie, un beau voyage ! Et à Bristol aussi : cinq jours de fête à la mer. J'adore !

10/ Un mauvais souvenir de tournée ?

Y en a pas mal aussi...
A l'été 2003 pendant les grèves d'intermittents; déchirement du groupe (les pour et les contre ces grèves). Le concert de St Pierre sur Dives a été difficile.


11/ Comment est la relation musicos / technicos ?

Parfaite ! Ils sont tous là depuis quelques années. On s'entend vachement bien.

12/ Quelques mots pour décrire l'ambiance des tournées ?

Routine. Ambiance assez studieuse. Très à l'écoute.

13/ Quels sont les titres que tu as composé dans le dernier album ?

La guinguette, P'tit Bonhomme, Une Heure déjà.

14/ Le défaut qui peut devenir une qualité dans ce métier ?

Paradoxalement, l'égoïsme et la générosité, cet équilibre entre les deux je pense.

15/ Parmi toutes les qualités que les autres membres du groupe te trouvent, quelles sont les plus vraies ?

Je pense l'adaptation, la présence.

16/ Un truc contre le trac ?

Non pas vraiment. Au fil des années on s'habitue. L'ambiance d'avant concert c'est sans pression. Deux minutes avant d'entrer sur scène, Ludo peut être encore plongé le nez dans son bouquin. Sinon on discute, on fait nos dernières préparations, on vérifie si tout est ok. Juste avant d'y aller ça nous arrive de se dire « Tiens hier t'étais moins bon sur ça », ou « T'as merdé sur ce truc-là »,... Mais sinon oui très récemment j'ai dû chanter deux morceaux pour l'hommage à Serge Reggiani, et là j'ai eu un trac énorme pendant deux jours.

17/ As-tu déjà pleuré sur scène ?

Oui. C'était sur le morceau Ma Blonde. Et récemment sur P'tit Bonhomme j'ai été pas mal ému en voyant un pote à moi qui serrait son fils dans les bras, pleins démotions. C'était assez émouvant de les voir comme ça en face de moi.

18/ Une distinction que le groupe serait fier d'obtenir ?

Les prix Charles Cros par exemple. Un prix pour le spectacle ou alors pour l'ensemble de la carrière. Pas une Victoire pour une seule chanson.

19/ Si tu n'avais pas été musicien, que ferais-tu aujourd'hui ?

Alors je serais : pilote de chasse ou neurochirurgien ou super flic, par exemple dans les forces spéciales. Et j'aurais pu être grutier : quand j'étais à Toulouse pendant deux ans, je passais devant une agence d'intérim où je voyais les grutiers.

20/ Penses-tu qu'un bon musicien peut tout jouer ?

A priori oui. Ou plutôt tout sauf le classique qui est particulier.

21/ Qui ne pourrait-on pas te soupçonner d'admirer ?

...Je ne sais pas, peut-être Les Wampas où j'arrive pas à accrocher. J'peux pas dire j'aime pas, mais je comprends pas.

22/ Qui pourrait-on te soupçonner d'apprécier ?

Mickael Jackson. Excepté la musique contemporaine, j'aime tous les styles.

23/ En musique, qui te fascine le plus et pourquoi ?

Des mecs comme Freddie Mercury, Brel, Brassens, sont pour moi des grands bonhommes, très imprégnés dans ce qu'ils font, leur façon de le faire aussi.

24/ Le cd que tu as le plus écouté ?

Un disque de Lone Kent sur lequel je fais un morceau avec lui d'ailleurs. Et Didier Skuban aussi, un pianiste breton.

25/ En règle générale, tu préfères donner ou recevoir ?

Donner ! Je préfère donner pour rien que de recevoir pour rien.

26/ La question qu'on vous pose le plus souvent ?

Pourquoi les Souliers Rouges ?

27/ La question qu'on ne t'a jamais posé mais à laquelle tu rêverais de répondre ?

...Une des questions : est-ce que tu penses que les gens font ce qu'il faut pour que le monde aille mieux ? Je répond non. Et est-ce que tu penses qu'il faut dénucléariser la France ? Je réponds oui.

28/ A choisir entre les bonnes critiques de la presse qui font vendre et le soutien du public ?

Le public, sans hésiter.

29/ Ton avis sur l'évolution du groupe ?

C'est une évolution qui me plaît bien, qui est positive pour moi dans le sens où je suis très attiré par la chanson française.

30/ Comment se sont passés les changements de musicien ?

Ludo est arrivé sur le deuxième album, quand Michel est parti. Steph est arrivé par hasard pour vendre son violon, il a pris la place que Manu venait de laisser. Yannick, on l'a croisé en studio. Et pour Lionel, on avait auditionné deux autres batteurs aux styles très différents, on hésitait, puis il est arrivé ensuite par hasard, et lui faisait un mixe de ces deux styles donc c'était parfait.

31/ Les projets de chacun ?

On ne s'en parle pas beaucoup en réalité, et puis tout le monde n'en a pas forcément. En ce qui me concerne, j'ai deux trucs à développer: les Babaars et peut-être un solo... ? Je sais qu'un jour ça viendra, mais je ne sais pas s'il faudra arrêter les Souliers pour ça. J'ai déjà écrit des chansons à côté de celles pour les Souliers.

32/ Avec quels groupes vous entendez-vous particulièrement bien ?

On s'entend bien avec la Rue Két, Les Mauvaises Langues, Sanseverino et Lo' Jo', avec qui on s'est fait des super bœufs.

33/ Ton avis sur le "star système" et les "stars d'un tube" ?

C'est à l'image de la société actuelle. C'est de la consommation voire de la surconsommation imposée. D'un autre côté, il y a des groupes et des artistes un peu « nouvelle chanson française » qui me rendent optimiste.

34/ Vous ne parlez pas de politique dans vos chansons. Pourquoi ?

Ca nous intéresse, on en parle entre nous. Mais on le fait pas sur scène parce que c'est pas le message principal, et parce qu'on ne veut pas être classés politiquement. Des allusions, des remarques, des petits trucs qu'on place comme ça, mais ça nous suffit. On veut éviter les partis pris. Les gens ne sont pas là pour ça.

35/ Pendant le concert, tu lis un texte de Serge Reggiani. D'où t'es venue l'idée ?

En fait il y avait un blanc le temps que tout le monde se mette en place pour L'Or, qui vient juste après, j'ai lu ce texte, que j'ai du coup relu à chaque concert. Mais je ne le lis plus maintenant; je suis tombé sur le recueil de petits textes de Paulo Coelho, Le Manuel du Guerrier de la Lumière. J'en lis un extrait différent à chaque concert.

36/ Y a-t-il une question que tu voudrais poser au public ?

...Est-ce que vous avez l'impression que ce que l'on fait sert à quelque chose ?
Si oui, comment pouvez-vous faire, vous, à votre niveau, qui serait en raccord avec ce que l'on fait ?



Merci à toi Deny !

Publié dans Musique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Je remarque que je ne suis pas la seule à avoir voulu mettre cet interview sur un blog
Répondre
S
Non t as raison mais elle était trop intéressante!